
Certaines expressions et mots utilisés pour désigner ou qualifier les personnes migrantes peuvent être perçus comme frustrants, voire stigmatisants. Ils renvoient souvent à des stéréotypes déshumanisants et soulignent une supposée différence, contribuant à marginaliser davantage ces personnes. Ces termes sont critiqués car ils présentent les migrants comme une menace. Cette fiche propose quelques termes jugés inappropriés ou qui nécessitent une clarification par Amnesty International. Elle propose d’éviter certains mots ou expressions lorsqu’on parle de migrants ou de réfugiés.
Éviter les termes ‘’flux’’, ‘’flots’’, ‘’vagues’’
Amnesty International considère que ces termes déshumanisent les migrants et réfugiés. En les désignant comme des “clandestins” ou des “envahisseurs”, on les réduit à une masse indistincte, perçue comme menaçante. Il est plus juste d’utiliser des verbes comme “fuir”, “se réfugier” ou “partir”, qui traduisent leur situation d’exil forcé.
Ne pas dire “clandestins” ou “illégaux”
Selon Amnesty International, aucune personne n’est “illégale” en soi. Ce sont les conditions administratives de présence sur un territoire qui peuvent être régulières ou irrégulières, en fonction de la possession ou non de documents requis.
Les réfugiés ne sont pas en situation irrégulière
Le droit international autorise les réfugiés à franchir les frontières de manière irrégulière pour chercher protection. Une fois ce statut obtenu, ils ne peuvent pas être renvoyés dans leur pays d’origine. Les demandeurs d’asile, quant à eux, ont le droit de rester sur le territoire le temps de l’examen de leur demande.
Éviter les expressions “candidat à l’exil” ou “candidat à l’asile”
Ces formules laissent penser que l’exil est un choix ou une opportunité, alors qu’il s’agit souvent d’une nécessité vitale. Elles donnent une image fausse de la réalité des réfugiés, qui ne quittent pas leur pays pour “tenter leur chance”, mais parce qu’ils y sont contraints. En effet, ces termes sont à éviter car Amnesty International estime que l’exil n’est pas un concours ni un examen pour avoir des candidats. Elle clarifie : les expressions « candidat à l’exil » ou « candidat à l’asile » donnent une image erronée de la situation des réfugiés : celle où ils auraient fait le choix de quitter leur pays pour tenter leur chance dans un autre pays. Pour les réfugiés, fuir leur pays n’est pas un choix mais une nécessité.
Réfugiés : vulnérables et victimes ?
Les réfugiés peuvent se retrouver en situation de vulnérabilité lorsque les États ne leur offrent pas des conditions de déplacement sûres. Toutefois, les réduire à leur statut de victimes empêche de voir leur capacité à reconstruire leur vie et à contribuer activement à la société qui les accueille.
Mobilités pendulaires plutôt que migrations pendulaires
Le site Géo Confluences fait savoir que le terme “migrations pendulaires” est souvent mal employé pour désigner les déplacements domicile-travail. Il est préférable d’utiliser “mobilités pendulaires” ou “mobilités triangulaires” afin de limiter les confusions.
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