
Attirés par des promesses d’embauche en ligne, une trentaine de jeunes tchadiens ont été victimes, en mai 2025, d’escroqueries liées au réseau QNET au Nigéria. L’ambassade du Tchad à Abuja alerte sur la montée de ces cyberarnaques ciblant une jeunesse en quête d’opportunités.
Ils pensaient trouver un emploi au Nigéria. Ils se sont retrouvés sans argent, sans contrat, parfois aux mains des autorités locales. En mai 2025, au moins 30 jeunes tchadiens ont été victimes d’un réseau d’escroquerie opérant sous couvert de recrutement professionnel. L’information est rapportée par l’ambassade du Tchad au Nigéria dans un communiqué daté du 30 mai 2025.
Via les réseaux sociaux ou des plateformes de messagerie, les victimes sont démarchées avec des promesses de travail bien rémunéré. Une fois sur le territoire nigérian, elles découvrent qu’aucun emploi ne les attend. Pour certaines victimes, le cauchemar s’achève en détention administrative, avant d’être remises à l’ambassade tchadienne.
QNET, déjà impliqué ailleurs
Le nom de QNET revient dans le communiqué. Ce réseau de marketing, déjà mis en cause dans d’autres pays pour des pratiques jugées frauduleuses, est désigné comme l’un des principaux acteurs de ces cyberarnaques. Dans plusieurs cas, des victimes rapportent avoir été recrutées pour vendre des produits ou recruter à leur tour d’autres jeunes, selon un système qui s’apparente à du marketing pyramidal.
La société, qui se présente comme une plateforme de vente directe, nie toute implication dans les activités illégales. Mais les autorités tchadiennes évoquent une organisation bien rodée, exploitant la vulnérabilité économique de jeunes candidats à l’émigration.
L’ambassade tire la sonnette d’alarme
Face à la recrudescence des cas, la représentation diplomatique du Tchad appelle à la vigilance. Elle exhorte les jeunes à vérifier l’authenticité des offres d’emploi circulant sur les réseaux sociaux et à se méfier particulièrement des propositions en provenance du Nigéria.
« Il est impératif de faire preuve de discernement », souligne le communiqué, rappelant que ces pratiques s’inscrivent dans une tendance plus large de cybercriminalité transfrontalière. L’ambassade assure continuer à accompagner les victimes et appelle à renforcer les campagnes d’information pour limiter les risques d’arnaques à l’avenir.