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L’ONG Otra Africa s’apprête pour le colloque international sur la migration de Dakar (9-12, avril) 
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L’ONG Otra Africa s’apprête pour le colloque international sur la migration de Dakar (9-12, avril) 
Mamadou Diop 🇸🇳
Mamadou Diop 🇸🇳
March 29, 2025

L’actualité migratoire assez fournie dernièrement a poussé l’ONG Otra Africa à monter au créneau. L’organisation de la société civile a par ailleurs pris rendez-vous ce mois d’avril pour des discussions plus en profondeur sur les questions migratoires. À l’heure où la migration reste une priorité mondiale, le colloque international de Dakar s’annonce comme une initiative structurante, porteur d’espoir et de solutions durables, en mettant la société au cœur du débat des politiques migratoires. 

Pour évoquer toutes les questions migratoires de l’heure en profondeur et sans langue de bois, Otra donne rendez-vous au mois d’avril pour un colloque international de 4 jours (du 9 au 12). “La rencontre de Dakar est organisée par l’organisation internationale Otra Africa en partenariat avec le CILMI Comité Interministériel de la Lutte Contre la Migration Irrégulière. Elle verra la présence de plus 200 participants dont des représentants des gouvernements du Sénégal, du Royaume d’Espagne, de la France, de pays africains et européens, de la diaspora sénégalaise, de la société civile”, nous fait savoir Souleymane Alioune Diallo, coordonnateur de l’ONG Otra Africa. Ce dernier poursuivant sa présentation de l’évènement, renchérit. “Le colloque de Dakar n’est pas une rencontre de plus. Il s’inscrit dans un contexte de crise. À l’occasion de cette rencontre internationale, le dialogue sera ouvert et inclusif”. 

Toutefois, même s’il a fait savoir que sa structure a anticipé dans l’organisation, M. Diallo a sollicité la participation de l’État pour la réussite de ce grand événement qui mettra le Sénégal aux devants de la scène internationale du 09 au 12 avril prochain. “Nous avons pris toutes nos précautions pour la réussite d’un tel événement ; une première qui soit l’œuvre d’une société civile. Cependant, il est clair qu’un soutien extérieur du pouvoir central est toujours le bienvenu. 

Un avant-goût des thématiques 

En attendant ce grand événement dédié à la migration, le coordinateur de l’ONG revient sur les actualités chaudes du moment, qui par ailleurs seront davantage prises en compte lors du colloque. “La signature de la nouvelle convention entre le Maroc et le Sénégal est à saluer. Rappelons que c’est un dossier qui remonte à 2004. Si cela se concrétise aujourd’hui, nous ne pouvons que nous en féliciter”, c’est par ce bonus que le président de l’ONG Otra Africa, Souleymane Alioune Diallo, nous donne un avant-goût des thématiques qui seront abordées. Ce dernier a aussitôt donné quelques précisions inhérentes à cette convention. “Mais je tiens à préciser qu’inversement, le Maroc peut utiliser ce partenariat pour rapatrier des détenus Marocains condamnés au Sénégal. Toutefois, du côté senegalais comme celui marocain, c’est toujours le détenu qui doit émettre ou non le souhait d’être transféré”. 

L’autre inquiétude et pas des moindres pour Otra Africa, se situe aux frontières ouest-africaines. “La situation qui prévaut en Mauritanie nous inquiète, dans la mesure où ce sont des rafles sélectives selon nos informateurs sur place, qui visent des ressortissants ouest-africains. Malheureusement, la Mauritanie est coutumière des faits, c’est ainsi que nous invitons Nouakchott à se ressaisir avant que la situation ne dégénère avec le Mali notamment, où de l’autre côté de la frontière, les populations ont commencé à poser des actes de représailles” 

M. Diallo, de poursuivre, “On ne parle même pas des conditions de détention inhumaine. En outre, pour expulser un migrant, il y a certaines règles à observer, par exemple, informer les autorités consulaires des migrants en question. La Mauritanie n’a rien fait de tout cela. Au Mali, c’est encore pire ça risque de s’embraser d’un moment à l’autre. Les autorités mauritaniennes doivent se ressaisir pour éviter l’escalade, conserver cet esprit de bon voisinage. Ces événements ternissent l’image de ce pays frère”. 

Sur un autre point, pour Souleymane Alioune Diallo et ses camarades, le fait qu’aucun pays africain ne figure sur la liste américaine pour les facilitations relatives à l’octroi de visa, dénote “un manque de considération” à l’égard de tout un continent. À ce propos, l’ONG Otra Africa a invité les chefs d’États africains à réagir, car estime que le sort du continent n’est pas entre les mains de Washington. “Les présidents africains doivent pouvoir parler d’une seule et même voix pour dénoncer ce mépris dont fait montre la Maison Blanche à l’égard du continent. On ne peut pas nous dire que sur une cinquantaine de pays, aucun ne remplit assez les conditions afin d’entrer aux Etats-Unis sans visa” 

La présence du PM souhaitée 

Du côté de ce membre du comité d’organisation du colloque, Birame Khoudia Lo, on mise sur la venue du chef du gouvernement à cet événement inédit. “Nous recevrons d’innombrables invités comme l’a souligné le coordinateur. Nos autorités locales également seront largement présentes. Nous avons particulièrement soumis une lettre d’invitation au Premier ministre Ousmane Sonko pour qu’il vienne rehausser l’événement de sa présence. L’enseignant de profession ajoute. “La voix du PM compte, une large majorité de jeunes Sénégalais l’écoute. Nous nous sommes dit, s’il tenait un discours inaugural par exemple, cela aurait plus d’impact auprès de la jeunesse”.


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