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L’art et la culture, piliers de l’intégration entre le Tchad et le Burkina
Découverte
L’art et la culture, piliers de l’intégration entre le Tchad et le Burkina
Ndengar Masbé 🇧🇫
Ndengar Masbé 🇧🇫
March 18, 2025

Le Tchad a été l’invité d’honneur de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), organisée du 22 février au 1er mars 2025. Cet événement a été accueilli avec fierté par les Tchadiens, qui y ont vu une occasion de renforcer les liens fraternels entre leur peuple et celui du Burkina Faso, deux nations vivant en harmonie depuis longtemps. L’implication tchadienne dans cette édition est perçue comme un pas vers une réelle intégration africaine à travers l’art et la culture.

Une délégation d’environ 300 personnes a quitté N’Djamena pour Ouagadougou afin de célébrer cette édition du FESPACO. Le pays de Toumaï a marqué le festival par sa présence éclatante, en musique et en couleurs. Le président Mahamat Idriss Deby Itno s’est rendu sur place lors de l’ouverture, tenue au Palais des Sports de Ouaga 2000. Il a déclaré que la participation exceptionnelle du Tchad a été un puissant vecteur de fraternité et de rapprochement entre nos peuples, consolidant nos liens historiques et culturels. 

Un espace spécialement dédié à la communauté tchadienne, nommé Village FESPACO Tchad, a été attribué par le pays hôte, à proximité du siège du festival. Son inauguration a été conduite par le ministre burkinabè de la Culture, Gilbert Ouédraogo, et son homologue tchadien, Abakar Rozzi Teguil. Dans ce lieu vibrant au son du tam-tam et du balafon, les troupes de danse se sont relayées pour exposer la richesse artistique du Tchad. En esquissant quelques pas de danse, le ministre Ouédraogo a souligné la similarité entre les cultures tchadienne et burkinabè, affirmant que certaines danses sont semblables à celles observées à l’Est et au Sud-Ouest du Burkina Faso. Coiffé d’un turban blanc, le ministre burkinabè a rappelé l’histoire commune des deux pays, réaffirmant aux Tchadiens qu’ils étaient chez eux au Burkina Faso. Ému par ces performances artistiques, il a plaidé pour l’unité africaine à travers la culture : « L’Afrique est une et indivisible. Nous partageons une même richesse culturelle. Nous sommes un même peuple et, en nous unissant, nous avancerons sereinement », a-t-il déclaré en appelant au renforcement des liens de fraternité entre les peuples africains, qui partagent « des aspirations et potentialités communes ».

Mme Yawa Ahofa Kouigan, ministre togolaise de la Communication, des Médias et de la Culture, a également assisté à l’inauguration du Village. Sa présence a illustré la proximité culturelle entre le Togo, le Burkina Faso et le Tchad. Elle a souligné que seuls des Africains conscients et fiers de leur identité culturelle peuvent raconter leur propre histoire à l’ère de la mondialisation. Elle a ainsi encouragé une prise de conscience collective des peuples africains. À l’instar de son homologue burkinabè, elle a exprimé, à travers des mots chaleureux et sincères, son souhait de préserver les liens de fraternité, d’amitié et de solidarité entre les nations africaines.

Chaque jour, le village du Tchad a attiré une foule nombreuse pour des concerts, des spectacles de danse et des expositions d’objets artisanaux valorisant la destination touristique tchadienne. Un appel aux autres peuples africains à découvrir le Tchad, où ils seront accueillis chaleureusement, et à explorer son désert à perte de vue, offrant une expérience unique avec ses caravanes de chameaux. Le sud du pays, quant à lui, se distingue par sa diversité touristique, combinant attractions naturelles, culturelles et économiques.

Pour le ministre tchadien de la Culture, le FESPACO constitue une opportunité de faire découvrir au monde entier les traditions, les aspirations et l’histoire de son pays. Il considère que le FESPACO, au-delà d’un simple festival, est une véritable plateforme où l’Afrique se raconte à travers ses images, son patrimoine et surtout ses émotions. Un lieu d’échange, de rencontres et d’inspiration où l’unité africaine s’exprime à travers sa diversité.


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