
En 2024, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé 8 938 décès sur les routes migratoires, établissant un triste record. Ce chiffre marque une tendance inquiétante, avec une augmentation des morts chaque année depuis cinq ans. L’Afrique se distingue particulièrement dans ce drame, comptant 2 242 décès, ce qui en fait l’une des régions les plus touchées.
Ces tragédies en Afrique mettent en lumière les dangers auxquels sont confrontés les migrants. Les traversées périlleuses, notamment celles impliquant des trajets maritimes vers l’Europe, comme en Méditerranée, restent critiques. Bien que la région méditerranéenne ait comptabilisé 2 452 décès en 2024 selon les données de l’OIM, ce n’est pas le total annuel le plus élevé jamais enregistré. Cependant, cela souligne la nécessité urgente de renforcer les dispositifs de recherche et de sauvetage, tout en proposant des alternatives plus sûres aux itinéraires actuels.
Au-delà des risques physiques, la violence persiste comme cause majeure des décès chez les migrants, particulièrement en Afrique et en Asie. Depuis 2022, au moins 10 % des décès mondiaux de migrants sont imputables à des actes de violence. Les données de 2024 montrent que l’Asie du Sud et du Sud-Est ont enregistré près de 600 décès violents, mettant en lumière des situations similaires rencontrées dans certains contextes africains.
Le manque de données officielles sur les décès accentue encore la crise. Beaucoup de vies perdues ne sont ni documentées ni identifiées, privant les familles de réponses et d’espoir. Selon l’OIM, cette absence d’informations entrave les actions nécessaires pour réduire les risques et prévenir de nouveaux drames.
Face à cette situation, l’OIM appelle à une coopération internationale. L’objectif est clair : développer des itinéraires migratoires sûrs et légaux, renforcer les systèmes de secours, et garantir que les interventions soient adaptées aux besoins des migrants. Ces mesures sont indispensables pour endiguer la crise et offrir une lueur d’espoir à ceux qui cherchent une vie meilleure.
Le prochain rapport annuel du projet Missing Migrants analysera en détail ces données et les circonstances entourant les décès de migrants, tout en explorant les réponses possibles. Il est impératif que la communauté mondiale agisse rapidement pour transformer ces chiffres en une mobilisation humanitaire et éviter d’autres pertes tragiques. L’Afrique, durement touchée, doit être au cœur de cette réponse collective.
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