Après Las Palmas (Espagne), en 2024, le Colloque International sur la Migration Dakar 2025 qui s’est déroulé du 10 au 12 avril vise lui aussi à promouvoir des discussions approfondies et des actions concrètes pour améliorer les conditions des migrants dans le monde entier. L’initiative de l’ONG Otra Africa a vu la participation d’experts, des représentants gouvernementaux, dont la ministre espagnol de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, Elma Saiz Delgado, entre autres pour un avenir plus épanouissant de la question migratoire. 

On ne parlera jamais assez de la migration. Le contexte mondial, marqué notamment par l’autarcie des États, pousse à un regain d’intérêt sur le sujet. C’est là tout le sens du récent Colloque international de Dakar sur la migration. Le thème de cette édition, il faut le rappeler, était : « La migration internationale : pont et vecteur de développement entre l’Europe et l’Afrique ». La cérémonie d’ouverture a été présidée par Amadou Chérif Diouf, secrétaire d’État aux Sénégalais de l’Extérieur. La migration est à la fois porteuse d’opportunités et génératrice de défis. Elle constitue aussi un puissant levier de transformation sociale, économique et culturelle. C’est dans cette optique que s’inscrit ce colloque international, qui se veut un cadre de réflexion autour des enjeux migratoires. L’objectif est de susciter un large débat en vue d’identifier et de promouvoir un cadre multi acteurs de dialogue sur les enjeux et les opportunités qu’offre la migration pour soutenir le développement et renforcer la coopération Europe-Afrique », a soutenu Amadou Chérif Diouf.

Devant la ministre espagnol des Migrations, M. Diouf a soutenu que les politiques migratoires en Europe méritent d’être repensées. Cette approche selon lui est nécessaire afin de garantir “une réelle protection et des conditions de vie décentes aux migrants, tout en favorisant un accueil respectueux des droits humains”. Revenant au sujet lui-même, le secrétaire d’État est convaincu que la migration demeure bénéfique aux pays d’accueil. “Ce phénomène peut être un moteur de développement, en permettant de maximiser les retombées positives pour toutes les parties prenantes, aussi bien les pays de départ que les pays d’accueil”. Toutefois, le représentant de l’État ne perd pas de vue les défis à la fois nombreux et complexes qui accompagnent la question migratoire. “Les migrations sont souvent aussi marquées par des réalités difficiles : trafic illicite, exploitation des migrants, défis d’intégration, crises humanitaires, rejet et stigmatisation”

Face à la complexité des attentes, des questions Amadou Chérif Diouf a insisté « l’établissement de partenariats justes et équilibrés qui passent nécessairement par l’intégration des migrants et à mettre en œuvre des politiques de développement inclusives et durables”. M. Diouf de renchérir, “c’est à ce prix que nous pourrons véritablement transformer la migration en un vecteur de progrès partagé”. Dans son propos, le secrétaire d’État aux sénégalais de l’extérieur a esquissé l’ambition du pays, qui à terme, va ériger le voyage en une option et non une contrainte. “Le Sénégal s’engage à créer les conditions d’un développement économique durable et d’une stabilité politique propice, afin que nos concitoyens ne migrent plus par désespoir, mais par volonté et ambition”.

Au moment de refermer le colloque international de Dakar sur la migration, organisé par l’organisation internationale Otra Africa, il convient de réitérer que vu le contexte mondial dans lequel le migrant n’a droit qu’à la portion congrue des politiques, cette initiative ne pouvait mieux tomber.  Une question migratoire qui aura aussi été très humaniste comme en témoigne le thème “La migration internationale, pont et vecteur de développement entre l’Europe et l’Afrique”. Selon M. Diallo, la clôture de cette rencontre scientifique est son inscription à “l’agenda national des rencontres au Sénégal, son inscription à la Sénégalaise des Droits d’Auteurs et des droits Voisins (SODAV)et à l’Organisation africaine des propriétés intellectuelles du Sénégal”.