L’immigration est aussi vieille que le monde et les termes ou les qualificatifs pour la désigner ne manquent pas. Ils sont légion et évolutifs. Dans cet article nous allons passer en revue quelques expressions ou mots qui renvoient à l’immigration et dont l’usage est fréquent mais leur sens est méconnu par bon nombre de personnes. Nous nous sommes basés principalement sur le cas de la France, ancienne colonie de bon nombre d’Etats africains, qui a fait usage, au cours de l’histoire, des termes et des lois dans le but de limiter ou d’empêcher l’arrivée massive des migrants sur son sol. 

L’immigration clandestine, l’immigration illégale, ou parfois immigration irrégulière. Ces expressions ont le même sens. Selon le site d’information Sénat Junior il « désigne l’entrée sur un territoire donné d’étrangers ne possédant pas de visa ; ou la poursuite d’un séjour sur un territoire étranger après l’expiration du visa ». 

Wikipédia précise qu’il s’agit de « l’entrée illégale, illicite, ou discrète sur un territoire national d’étrangers n’ayant pas réalisé les formalités attendues. L’encyclopédie donne des détails sur le caractère de l’illégalité, qui d’après l’encyclopédie « se caractérise par le fait que ces personnes étrangères ne possèdent pas les documents ou conditions requis par la loi ou les traités pour autoriser leur entrée, ou bien par la poursuite de leur séjour après expiration des documents ». 

Selon l’Organisation Internationale pour la migration OIM, il s’agit de « mouvement de personnes contrevenant aux lois, aux réglementations ou aux accords internationaux qui régissent l’entrée ou la sortie du pays d’origine, de transit ou de destination ». 

L’immigration choisie : elle a été annoncée par le Premier ministre, Dominique de Villepin, le 8 juin 2005 dans sa Déclaration de politique générale et mise en œuvre par Nicolas Sarkozy comme ministre de l’Intérieur en mai 2006 et poursuivie en novembre 2007 avec la loi sur l’immigration et l’intégration, et modifiée le 1er mai 2021, a expliqué Mustapha Harzoune, journaliste spécialisé en littératures issues de l’immigration, dans un texte paru sur le site du Musée de la porte dorée. 

Selon le journaliste Mustapha Harzoune « l’immigration “choisie” est opposée à une immigration “subie” ou (…) à une immigration “jetable”. Cette dernière est constituée d’hommes et de femmes qui entrent en France pour des raisons familiales ou comme demandeurs d’asile, celles et ceux qui seraient soupçonnés de bénéficier du système social ou qui ne représentent pas ou peu d’intérêt économique et professionnel ». 

Pour favoriser « l’immigration choisie », poursuit Mustapha Harzoune « l’immigration de travail, officiellement suspendue depuis 1974, devient possible pour certains secteurs de l’économie. Une liste de métiers ouverts aux étrangers non européens a été établie en 2008. Comprenant à l’origine 30 familles de métiers, elle a été ramenée à 14. Pour attirer – ou « choisir » – l’élite de l’immigration internationale, la France propose depuis 2006, une carte de séjour “compétence et talent” destinée à attirer les immigrés qualifiés dont “le talent constitue un atout pour le développement et le rayonnement de la France”. En 2016, elle a été remplacée par le Passeport Talent » conclut le texte.

Le regroupement familial : D’après Mustapha Harzoune qui a cité deux sources notamment ministère de l’Intérieur (Agdref – DSED) et OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) on définit « le regroupement familial par la venue de membres de la famille (conjoint et enfants mineurs), à la demande du ressortissant étranger installé en France, légalement depuis au moins 18 mois, au titre d’un travail, de l’acquisition du statut de réfugié, du fait de sa nationalité française ou bien à la suite de la régularisation de son statut ». 

D’après le site officiel de l’administration française, Service-Public.fr, « un étranger qui a un titre de séjour en France peut être rejoint par son époux et ses enfants. C’est ce qu’on appelle la procédure de regroupement familial ». 

Pour UNHCR, en prenant l’exemple sur quelqu’un qui a le statut de réfugié, le regroupement familial « rassemble des membres de la famille vivant dans différents pays. Le regroupement familial des réfugiés est le cas où une famille a été séparée et au moins un membre de la famille a été reconnu comme réfugié ou titulaire d’une protection complémentaire par le pays dans lequel il vit. Ce réfugié peut alors demander à sa famille de se joindre à lui dans ce pays ». UNHCR donne des informations supplémentaires sur les pays qui ont des programmes de regroupement familial mais également comment faire la demande de regroupement familial. 

La loi Besson de juin 2011. On entend souvent la loi Besson mais de quoi s’agit-il exactement et quel est le contenu ? 

C’est une « loi relative à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité ». (…). Elle durcit les conditions de maintien sur le territoire et d’obtention de la nationalité française », a défini le site ça m’intéresse. Le site précise que cette loi « crée une Charte des droits et des devoirs du citoyen français. Cette charte, que doivent signer les personnes demandant la naturalisation, expose « les principes, valeurs et symboles de la République française ». Elle vient seulement d’être approuvée par le Conseil d’État, fin janvier 2012 ». 

La loi Hortefeux de novembre 2007 : C’est une loi qui est relative à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile, précise le site d’information ça m’intéresse. La loi Hortefeux a instauré, poursuit-il, une évaluation du niveau de connaissance du français, organisée dans le pays d’origine, pour les personnes demandant un visa afin de rejoindre leur conjoint ou leur famille en France. Si ce niveau est insuffisant, ajoute ça m’intéresse, la personne doit suivre une formation de deux mois au maximum, validée par une attestation.