Les humains aiment se déplacer. Ce, depuis la nuit des temps. Les départs peuvent parfois être forcés ou non. Très souvent, le dénominateur commun de ces déplacements demeure la demande d’asile. Mais qu’est-ce qu’une demande d’asile ? Que dit la loi ? Quelles sont les personnes qui peuvent en bénéficier ? “Dialogue Migration” fait le point sur cette procédure parfois très contraignante.

Qu’est-ce qu’une demande d’asile ?

Il faut d’abord faire la distinction entre un réfugié et un demandeur d’asile, explique Mustapha Harzoune, historien, analyste et critique littéraire. Dans un article publié en 2022, M. Harzoune explique qu’un réfugié est un demandeur d’asile alors que tous les  demandeurs d’asile ne sont pas forcément des réfugiés. 

Une note d’Amnesty International précise que les demandeurs d’asile sont des exilés. « Un demandeur d’asile est une personne qui sollicite une protection internationale hors des frontières de son pays, mais qui n’a pas encore été reconnue comme réfugiée », détaille la note.

Interrogé par “Dialogue Migration”, Dr Evariste Djimasdé, spécialiste des droits de l’homme et de la justice pénale internationale ajoute : « ce n’est pas de gaieté de cœur que les hommes et les femmes quittent leurs lieux de vie naturel en abandonnant tout pour espérer une vie meilleure ou survivre simplement ».

Les migrants et leurs familles sont également protégés par la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, toujours selon Amnesty.   

Qui sont les bénéficiaires ?

La Déclaration universelle des droits de l’homme en son article 14 stipule que  devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et d’en bénéficier dans d’autres pays. A ce titre, ajoute Da Sié De Bindouté, sociologue et journaliste burkinabè, peu importe leur appartenance ou origine, les demandeurs d’asile doivent avoir le même traitement. « Noir ou Blanc, ils sont tous des êtres humains », soutient-il. 

 « Tout le monde peut demander l’asile », déclare UNHCR, dans un article qui revenant sur les conditions de demande d’asile. Toutefois, précise l’article, il s’agit normalement d’une personne qui s’estime exposée à un risque de préjudice grave dans son pays d’origine ou qui est contrainte de quitter son pays à la recherche de la sécurité dans un autre pays.

Par ailleurs, il est important de savoir que chaque pays établit ses propres procédures nationales d’examen des demandes des candidats à l’asile.

« Les États établissent leurs procédures d’examen et de détermination du statut des demandes d’asile. Dans les pays où il existe une procédure nationale d’asile, le HCR ne fait en principe pas partie de la procédure mais peut offrir des conseils et un soutien technique », peut-on lire dans l’article. 

Cependant, lorsqu’un État n’est pas partie à la Convention de 1951 sur les réfugiés ou ne dispose pas d’une procédure nationale d’asile équitable et efficace, le HCR peut être celui qui examine les demandes d’asile, toujours selon le texte de UNHCR.

Les principes bafoués…

« Démographiquement, les Européens ont peur d’être ‘’envahi’’ par des Africains. Pour ce faire, ils ont pris des textes pour rendre la tâche compliquée et protéger leur société parce que les immigrés viennent avec leur culture, leur comportement… », regrette le sociologue Da Sié De Bindouté.

Chiffres sur les demandes d’asile dans le monde

Selon UNHCR, à la fin 2021, environ 4,6 millions de personnes à travers le monde étaient dans l’attente d’une décision concernant leur demande d’asile. Chaque année, toujours selon l’ONG, les demandeurs d’asile représentent environ 1 million de personnes.

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