Les raisons qui sont évoquées généralement pour justifier les départs des populations d’un pays à un autre, sont entre autres, les situations socio- politiques, les raisons économiques ou culturelles. Mais pas que celles-ci. On assiste, depuis quelques années et ce, de plus en plus aux mouvements des populations pour des raisons climatiques dues aux inondations, à la rareté des pluies, à la sécheresse, aux feux de brousse, etc. cet article fait un point sur la migration climatique tant interne ou transfrontaliers.
Les projections sur la mobilité en Afrique indiquent une migration interne d’environ 86 millions de personnes d’ici à 2050 si aucune action n’est entreprise pour réduire les impacts du changement climatique, a indiqué Le Monde. En septembre 2023, une étude sur la migration climatique a été lancée à Kinshasa avec pour objectif, toujours selon Le Monde, d’améliorer les connaissances sur l’ampleur des migrations climatiques et leurs conséquences sur les populations, afin de pouvoir anticiper cette migration et d’en tenir compte dans les plans de développement.
La plateforme d’information climat.be estime à 33,4 millions le nombre de déplacements internes en 2019 et à 145 le nombre de pays et territoires concernés. La majorité d’entre eux (près de 25 millions) a été causée par 1 900 catastrophes naturelles.
iDMC ajoute que près de 1900 catastrophes ont provoqué 24,9 millions de nouveaux déplacements dans 140 pays et territoires en 2019. Depuis 2012, c’est le chiffre le plus élevé qui a été enregistré et c’est trois fois plus que les déplacements causés par les conflits et la violence. La même source cite les pays les plus touchés qui sont : le Bangladesh, la Chine, l’Inde et les Philippines qui ont chacun enregistré plus de 4 millions de déplacements de catastrophes.
En Afrique Subsaharienne, iDMC a estimé à 3,4 millions de déplacés des catastrophes naturelles, 631 000, en Moyen-Orient et Afrique du Nord, 9, 6 millions en Asie de l’Est et Pacifique, 9,5 millions en Asie du Sud. Les Amériques sont à 1,5 millions et 101 000 pour l’Europe et l’Asie Centrale.
Climat.be précise que la protection juridique des personnes forcées de quitter leur foyer et leur pays pour des raisons environnementales laisse encore à désirer : leur statut ne fait l’objet d’aucune définition juridique, et il n’existe aucun organisme international spécifique chargé de surveiller la protection de leurs droits.
Pour sa part, l’Organisation Internationale du Travail estime que le changement climatique est considéré comme le principal obstacle à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). De plus en plus d’éléments indiquent que le changement climatique tend à devenir un facteur supplémentaire de migration, qu’elle soit interne ou transfrontalière.
Pour OIM, les facteurs environnementaux doivent être intégrés dans tous les domaines de la gestion des migrations, tels que la prévention, la préparation et la réponse aux déplacements, la gestion des frontières, la migration de main-d’œuvre et l’intégration, ainsi que le retour et la réintégration.
Liens Rapides