
La station balnéaire de Saly a accueilli, du 25 au 26 septembre 2025, un atelier de renforcement des capacités destiné aux acteurs des médias sur le trafic illicite de migrants et le rôle de la presse dans la lutte contre la migration irrégulière. L’initiative, portée par le Comité interministériel de Lutte contre la Migration irrégulière (CILMI) en collaboration avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a rassemblé journalistes, experts nationaux et internationaux autour d’une réflexion approfondie sur ces enjeux majeurs.
Au cours des échanges, le contrôleur général de police Modou Diagne, secrétaire permanent du CILMI, a présenté la migration circulaire comme une alternative crédible à la migration irrégulière. Selon lui, cette politique migratoire, qui favorise la mobilité temporaire et le retour des travailleurs, constitue un puissant levier de développement pour le Sénégal, tant par le transfert de compétences que par la contribution aux économies locales.
Tout en se gardant de livrer des chiffres précis, Dr Diagne a insisté sur la nécessité de renforcer les dispositifs existants dans une approche inclusive, afin de prévenir les dérives et de garantir l’efficacité des programmes. Il a également salué les efforts fournis par la nouvelle équipe du Secrétariat d’État aux Sénégalais de l’extérieur dans la gestion du dernier programme de migration circulaire, soulignant les mesures prises pour éviter certaines déconvenues.
Le secrétaire permanent du CILMI a par ailleurs recommandé de s’inspirer de l’expérience marocaine, citée en exemple pour ses réussites en la matière. Les stratégies adoptées par le Maroc fondées sur des cadres légaux clairs, un suivi rigoureux et des mécanismes de réintégration efficaces pourraient, selon lui, servir de modèle au Sénégal et à d’autres pays de la sous-région.
En conclusion, Dr Diagne a rappelé l’urgence de valider et de déployer la Procédure Opérationnelle Standard (POS) sur la migration circulaire, jugée indispensable pour harmoniser les pratiques, sécuriser les parcours migratoires et maximiser les retombées positives de cette forme de mobilité. Il a précisé que le draft final de ce document avait été validé techniquement le 1er septembre 2025, grâce à la mobilisation conjointe des ministères clés et des parties prenantes, notamment le Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, le Secrétariat d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur, le ministère de la Formation professionnelle et celui du Travail.
Pour le secrétaire permanent, la mise en œuvre rapide de cette procédure représenterait un gage d’engagement fort du Sénégal en faveur d’une migration mieux encadrée, humaine et bénéfique pour toutes les parties.