Décédé le 21 avril 2025, le Pape François s’est illustré par son engagement indéfectible en faveur des migrants et des réfugiés. Défenseur de la dignité humaine, du respect et de l’accueil de l’autre, il n’a cessé de réclamer plus d’attention à leur égard. Depuis son élection en 2013, ce 266e pape s’est affirmé comme un ardent défenseur des droits des migrants, appelant à leur inclusion dans les sociétés, au nom d’une solidarité universelle. Certains observateurs estiment que sa disparition est un revers pour ces populations qui voient s’éteindre leur fervent avocat.

La question migratoire a été au cœur de son pontificat. Dès les débuts de son mandat, il s’est imposé comme porte-voix des migrants. Il a souligné l’importance de leur garantir des voies sûres et légales, suggérant notamment d’élargir l’octroi des visas humanitaires. Son premier déplacement fut à Lampedusa, île italienne tristement célèbre pour les naufrages de migrants. « Nous sommes tombés dans la mondialisation de l’indifférence », avait-il déclaré. Le site rcf.fr rapporte cet appel pressant : « Les migrants doivent être accueillis, protégés, soutenus et intégrés. »

D’après le portail Eglise catholique en France, le Saint-Père a placé l’enjeu migratoire au cœur de ses messages, appelant à une solidarité accrue avec ceux qui fuient conflits, persécutions et misère. Ce site rappelle qu’il s’est rendu le 16 avril 2016 à Lesbos, en Grèce, principale porte d’entrée des réfugiés vers l’Europe, pour une visite éclair où il dénonçait : « La Méditerranée et la mer Égée sont devenues un cimetière insatiable, reflet d’une conscience endormie. » Le 6 septembre 2015, toujours selon Eglise catholique en France, au moment de l’Angélus, il lança un appel vibrant : « Que chaque paroisse, chaque communauté, chaque monastère d’Europe accueille une famille. »

La Commission Catholique Internationale pour les Migrations (CICM) cite un passage de l’encyclique Fratelli Tutti publiée en octobre 2020, où le Pape François prône une solidarité universelle : « Les parcours des migrants sont aussi des expériences de rencontres entre cultures et personnes : pour les sociétés d’accueil, ils constituent une chance d’enrichissement et de développement humain intégral. Aidés à s’intégrer, les migrants sont un bienfait, une richesse et un don stimulant pour la croissance des sociétés. »

Lors de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, il rappela que tout être humain est d’une certaine manière un migrant sur cette terre, invité à vivre la fraternité universelle. Il incitait à reconnaître, en ces populations vulnérables, une opportunité de développement culturel et humain. « Prenons la main de nos frères et sœurs les plus fragiles », a relayé le dicastère pour le Développement Humain Intégral.

François avait aussi reçu les membres de l’ONG italienne “ResQ People Saving People”, engagée dans le sauvetage des migrants en Méditerranée et via les Balkans. Le pape salua leur mission avec reconnaissance. « Trop de vies sont rejetées, exploitées, abusées, réduites en esclavage », dénonçait-il selon Vatican News.