Vus souvent par des pays d’accueil comme sources de problèmes, les migrants contribuent au développement et des pays hôtes et des pays de départ de part leur travail. Comme employés ou employeurs des migrants génèrent de la richesse. Ils envoient leur argent au pays pour la famille ou pour investir dans des secteurs porteurs. Dans cet article, nous nous intéressons à l’apport financier des migrants pour l’Afrique.
Portail sur les données migratoires désigne généralement des transferts financiers ou en nature effectués par les migrants au bénéfice de leurs amis ou parents dans leurs communautés d’origine. Toutefois, la définition statistique des transferts de fonds internationaux ne reflète que partiellement cette interprétation commune.
Les remises migratoires à destination de l’Afrique subsaharienne ont augmenté de 6,1 % en 2022 pour atteindre 53 milliards de dollars, a estimé la Banque Mondiale. Une dynamique qui s’explique, poursuit la même source, en grande partie par le fort accroissement des transferts d’argent vers le Ghana (12 %), le Kenya (8,5 %), la Tanzanie (25 %), le Rwanda (21 %) et l’Ouganda (17 %). Les flux à destination du Nigéria, précise la Banque Mondiale, constituent environ 38 % du total des montants envoyés par les travailleurs migrants dans la région, ont augmenté de 3,3 % pour atteindre 20,1 milliards de dollars.
Portail sur les données migratoires relève que l’Afrique Sub-Saharienne a continué à avoir le coût moyen le plus élevé des envois de fonds, à environ 7,8%.
Toujours selon la Banque Mondiale les envois de fonds des migrants ont apporté un soutien aux comptes courants de plusieurs pays africains confrontés à l’insécurité alimentaire, aux perturbations des chaînes d’approvisionnement, à une grave sécheresse (Corne de l’Afrique), à des inondations (Nigéria, Tchad, Niger, Burkina Faso, Mali et Cameroun), et aux difficultés posées par le service de la dette pour de plus en plus d’entre eux. Selon les projections pour 2023, l’augmentation des remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne ne devrait pas dépasser 1,3 %. Le coût d’un transfert de 200 dollars vers la région était de 8 %, en moyenne, au quatrième trimestre de 2022, contre 7,8 % un an auparavant.
AfriqueRenouveau qui cite Dilip Ratha et Sonia Plaza qui ont écrit dans le rapport 2011 de la Banque mondiale, “La diaspora pour le développement en Afrique” stipule que si l’on pouvait convaincre un membre de la diaspora sur dix d’investir 1 000 dollars dans son pays d’origine, l’Afrique collecterait ainsi 3 milliards de dollars par an pour financer le développement.
Le rapatriement de fonds, souligne Portail sur les données migratoires, dépassent l’aide publique au développement mais il s’agit de fonds privés.
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