Abdallah Issa est un jeune Nigérian résident dans la ville de Niamey. Son activité est la vente en détail de tissu. Sa marchandise, il l’importe du Nigeria. Mais, depuis le coup d’État intervenu au Niger, son commerce semble être menacé. Dialogue Migration a rencontré Abdallah Issa du quartier Nouveau marché, dans la ville de Niamey. Avec lui, Dialogue Migration a recueilli les inquiétudes du jeune commerçant sur l’impact des sanctions de la CEDEAO sur son activité.
Niamey une nouvelle opportunité pour Abdallah Issa
Le visage souriant sur sa bicyclette, Abdallah Issa teint noir originaire de l’état de Kebbi en République fédérale du Nigeria, se promène de quartier en quartier à Niamey pour vendre sa marchandise constituée essentiellement de tissus. Ici à Niamey, au quartier Nouveau marché, Abdallah Issa est bien connu, car à ses débuts il a exercé le métier de couturier dans ce quartier. « À mon arrivée à Niamey, j’ai exercé le métier de couturier. Par la suite, j’ai changé de métier pour me consacrer à la vente des tissus, car c’est plus rentable pour moi », explique Abdallah avec le sourire. Abdallah Issa a tissé une relation avec des ateliers de couture dans la ville de Niamey chez qui il amène les tissus achetés par ses clients. Car, Abdallah en vendant ses tissus, il propose aussi la couture, le tout à un prix négocié.
Derrière ce sourire se cache une angoisse au fond de Abdallah Issa.
Les sanctions de la CEDEAO et ses impacts sur les activités économiques d’un jeune Nigérian au Niger
« Je me soucis trop de comment m’approvisionner… »
Abdallah Issa s’approvisionne pour ses marchandises à partir du Nigeria, et depuis le coup d’État intervenu au Niger le 26 juillet dernier les frontières ont été fermées à cause des sanctions de la CEDEAO. Cette situation bloque toute possibilité d’approvisionnement pour Abdallah Issa. « Je me soucis de trop de comment m’approvisionner. Aujourd’hui, il est très difficile aujourd’hui pour moi de m’approvisionner et l’ancien stock des tissus que j’ai tend à s’épuiser », s’inquiète Abdallah Issa. Au Niger comme au Nigeria, la population est habituée à utiliser les voies de contournement des postes frontaliers. Sur cette possibilité, Abdallah Issa dit que la situation à la frontière a changé « À la frontière, les contrôles ont été renforcés des deux côtés ces temps, et si l’on vous prend entrain de traverser c’est un problème, à plus forte raison avec des marchandises », affirme Abdallah Issa.
« Je ne perds pas espoir et je souhaite qu’une solution soit trouvée à temps …
Abdallah Issa garde toujours espoir même si son activité tend à s’arrêter. « Il est vrai que je suis habitué à m’approvisionner à partir du Nigeria, et c’est ce canal que je maîtrise moi. Mais, Je ne perds pas espoir et je souhaite qu’une solution soit trouvée à temps. », espère Abdallah Issa.
Toutefois, Abdallah Issa n’exclut pas de se tourner vers de nouveaux canaux d’approvisionnement.
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