
Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko a déclaré ce lundi, lors d’un échange avec les députés à l’Assemblée nationale, la ferme volonté de l’État d’adopter des mesures plus strictes pour lutter contre l’émigration irrégulière, en particulier contre les réseaux de passeurs de migrants. « Aucun pays responsable ne devrait rester inactif face à l’émigration irrégulière. Nous envisageons de renforcer les sanctions », a-t-il affirmé, en réponse à une question parlementaire concernant les tragédies maritimes souvent vécues par des familles sénégalaises.
En mettant en garde les passeurs, il a précisé que l’État a l’intention de « durcir les sanctions à l’encontre des convoyeurs de migrants », les accusant d’exploiter la détresse des jeunes en quête d’un avenir meilleur. Cependant, Ousmane Sonko a également apporté une nuance à ses propos en soulignant la complexité de la problématique : « Les jeunes cherchent une solution illusoire à un problème réel. Il n’existe pas de justification pour risquer sa vie en mer », a-t-il déploré, appelant à une prise de conscience collective.
Tout en insistant sur l’importance de la réponse répressive, le Premier ministre a également souligné la nécessité d’une approche globale et inclusive : « La lutte contre l’émigration clandestine ne peut se limiter à des mesures punitives. Elle doit s’accompagner de solutions durables, co-construites avec l’ensemble des Sénégalais. »
Ces déclarations interviennent dans un contexte où les tentatives de traversée vers l’Europe se multiplient, souvent au péril de nombreuses vies, notamment celles de jeunes Sénégalais désespérés par le manque d’opportunités économiques.
Quick Links