De plus en plus de personnes sont déplacées dans leurs propres pays et en dehors en raison de guerres et de violences. A l’intérieur de la République Démocratique du Congo, plus de 5.6 millions de personnes sont déplacées, ce qui en fait le pays avec la plus grande population déplacée du continent africain et l’une des plus importantes au monde. Dans cette situation, un jeune activiste de changement social fustige la tendance des décideurs politiques à ignorer que les changements climatiques ainsi que les catastrophes naturelles qui déplacent également un grand nombre de la population dans la région. Monsieur Joseph Tsongo, activiste de paix et du climat, indique que l’Afrique, actuellement confrontée aux effets du changement climatique ainsi qu’à une multitude de catastrophes, devrait investir dans la préparation notamment en renforçant les capacités d’adaptation mais aussi et surtout en offrant des solutions à long terme aux personnes déplacées.
Selon le rapport IFRC 2020 sur les catastrophes dans le monde, on estime que d’ici 2050, 200 millions de personnes par an pourraient avoir besoin d’une aide humanitaire en raison de la combinaison de catastrophes liées au climat et de l’impact socio-économique de changements climatiques. « Des millions de personnes pourraient devenir migrants, des personnes déplacées internes ou être exposées au risque d’apatridie dans le contexte de changements climatiques et de catastrophes » peut-on lire dans le même rapport, consulté par monsieur Joseph Tsongo.
Ce dernier montre ainsi la nécessité de se pencher autant sur les populations déplacées en raison des guerres que celles qui le sont à cause des changements climatiques et des catastrophes en République Démocratique du Congo et ailleurs sur tout le continent africain
“Autant on accorde de l’attention aux déplacés de guerre, je suggère qu’on puisse accorder la même attention aux déplacés climatiques dans ce contexte de crise presque généralisée” indique ce jeune activiste, estimant que les inondations, les sécheresses prolongées, les activités volcaniques etc. conduisent à des situations de déplacement interne des personnes mais aussi des déplacements transfrontaliers.
Étant sûr et certain que les déplacements des personnes en raison des changements climatiques et des catastrophes constituent un problème qui affecte divers Etats notamment sur le continent africain, Joseph Tsongo dit être choqué par la légèreté avec laquelle les décideurs politiques regardent cette question, constituant selon lui une bombe à retardement. “Contrairement aux déplacés de guerre, la question de déplacement des populations en raison des catastrophes et des changements climatiques est rarement abordée. Il n’y a pas de données chiffrées ni aucune politique claire à ce sujet, et pourtant, on peut observer des mouvements incontrôlés des populations au niveau interne et dans la sous-région notamment entre la RDC, le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda” explique Joseph Tsongo, qui pense que cela engendrerait des pertes économiques et beaucoup d’autres impacts sociaux énormes.
Et d’ajouter que les déplacements dans le contexte des changements climatiques et des catastrophes peuvent également donner lieu à des risques d’apatridie, notamment lorsque les personnes déplacées sont incapables de prouver leur nationalité en raison de la perte de leurs documents ou de l’impossibilité d’obtenir des documents de remplacement, en raison des difficultés d’accès aux services consulaires.
Le plaidoyer de ce jeune activiste est donc focalisé sur la mise au centre des agendas politiques en Afrique, de la question des déplacements liés aux changements climatiques et aux catastrophes, pour mettre en place des engagements forts et renforcer les lois et politiques constituant un aspect essentiel de l’approche intégrée requises pour faire face aux déplacements internes et externes liés aux catastrophes et au climat.
En même temps, le Fonds Monétaire International a indiqué que les effets néfastes des changements climatiques se concentrent dans les régions au climat relativement chaud, où se trouve un nombre disproportionné de pays à faible revenu.
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