
La libre circulation des personnes au niveau de la CEDEAO reste confrontée à des défis liés à l’humanisation des migrations et mobilités en Afrique de l’Ouest. Face à ce constat, le Conseiller politique de la Représentation La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO Togo), Jérôme Wagou, attire l’attention des populations sur ce qui est de mise.
Intervenant au cours du panel portant sur le thème : « Mobilité contemporaine et enjeux éthiques », lors de la deuxième journée, de la 6e édition du Forum Harmattan, le Conseiller politique de la Représentation CEDEAO Togo, Jérôme Wagou a fait savoir qu’il existe des instruments juridiques de la CEDEAO qui garantissent la libre circulation sans obstacles. Il indique que son organisation lutte contre le trafic des personnes.
Toutefois, Jérôme Wagou a relevé que les migrants sont confrontés aux abus, au travail non rémunéré, aux détentions arbitraires, aux violences physiques sans oublier les arnaques. 70% des migrations ouest-africaines sont intrarégionales, clarifie-t-il, face aux appréhensions sur les migrations africaines.Relativement aux raquettes au niveau des frontières, le Conseiller politique informe que les usagers doivent se munir de leurs documents officiels de voyage à jour et n’ont rien à payer lors des contrôles aux frontières. « Il n’y a pas d’argent à payer au niveau des frontières », se veut catégorique Jérôme Wagou. Des citoyens qui n’ont pas de documents de voyage doivent être recensés en vue de faire des audiences foraines, selon Jérôme Wagou.
La lutte contre le rackettage doit passer par la sensibilisation des usagers et des forces de l’ordre, la dénonciation, les actions en justice contre les responsables de certains actes, a proposé Jérôme Wagou. Pour lui, la libre circulation reste un défi mais il n’y a pas lieu de désespérer.
Des défis à la libre circulation et l’intégration
La fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger, impacte négativement les activités des populations, souligne le Conseiller Politique Jérôme Wagou. Cette fermeture occasionne, poursuit-il, l’utilisation des chemins détournés pour se rendre d’un pays à l’autre, ce qui n’est pas sans danger pour les populations des deux pays.
Il indique qu’en 2005, la CEDEAO a mis en place une politique de développement des régions frontalières permettant des échanges entre les pays. La diversité des monnaies dans l’espace CEDEAO est également considérée comme un facteur qui ne facilite pas la libre circulation des personnes, a reconnu Jérôme Wagou qui a fait savoir que la monnaie commune constitue l’un des objectifs prioritaires de l’organisation sous-régionale.
Des perspectives à l’humanisation des migrations
Le Conseiller politique, Jérôme Wagou, invite les pays de l’espace sous-régional à renforcer les mécanismes transfrontaliers en activant les comités de suivi qui ont été mis en place par la CEDEAO. Il recommande également l’investissement dans la formation professionnelle des migrants mais aussi, mettre en place des plateformes d’information pour garantir les droits des migrants. Il s’agit également de favoriser leur autonomisation. Pour lui, la migration ne doit pas être perçue comme une menace, mais plutôt comme une opportunité de développement durable.
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