Mi-avril 2023, en plein cœur de Khartoum au Soudan, la guerre éclate avec de nombreux morts. On compte également plusieurs blessés sans oublier d’énormes dégâts matériels. Cette guerre entre deux frères généraux, notamment Abdel Fattah al-Burhan et Hemedti a obligé plus de quatre millions de personnes à fuir le pays.
Cela fait presque cinq mois que la guerre au Soudan perdure entre les forces du général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Daglo dit Hemedti. Elle a fait plus de 3 000 morts, selon Libération. Un chiffre qui est loin de la réalité selon cette même source. On compte plus de 2,2 millions de déplacés internes et plus de 70 000 réfugiés répartis dans les pays voisins.
Les chiffres diffèrent d’un pays à un autre. En effet, selon africanews, l’Egypte, grand voisin du nord, a reçu le plus gros contingent avec plus de 255.000 réfugiés, suivie du Tchad (240.000) et du Soudan du Sud (160.000).
La République Centrafricaine, quant à elle, a accueilli plus de 13 800 réfugiés soudanais, a indiqué Médecins sans frontières. Parmi eux on compte également des migrants Centrafricains de retour au pays.
En plus des conditions de vie précaires, ces réfugiés sont exposés à plusieurs maladies. C’est ainsi, qu’en mode préventive, Médecins sans frontières (MSF) a organisé des séances de vaccination à l’endroit de « 7 000 enfants de Birao, âgés de six mois à 15 ans, contre la rougeole et d’autres maladies ». Ces personnes, selon MSF, ont subi des violences physiques comme morales. Certains ont perdu leurs proches, poursuit MSF qui dit avoir effectué entre le 12 mai et le 10 juillet 2023, 1 154 consultations médicales et sensibilisé 1 463 personnes à la santé mentale.
Débordés par l’afflux massif des déplacés soudanais dans les pays voisins, ces derniers demandent de l’aide pour leur prise en charge. Ils ont demandé à la communauté internationale de tenir sa promesse de 1.5 milliard de dollars qui a été faite en juin 2023, rapporte africanews.
Le HCR tire la sonnette d’alarme et prévient que sans une résolution rapide et pacifique du conflit, les effets seront désastreux pour le Soudan et l’ensemble des pays de la région, qui étaient déjà confrontés à des déplacements massifs de populations, à des difficultés économiques et aux conséquences du changement climatique avant que la crise actuelle n’éclate.
Quick Links