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Changements climatiques: la faible production agricole “alimente” l’exode rural des jeunes au Niger
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Changements climatiques: la faible production agricole “alimente” l’exode rural des jeunes au Niger
Youssouf Abdoulaye Haidara 🇳🇪
Youssouf Abdoulaye Haidara 🇳🇪
June 19, 2023

Les changements climatiques et leur corollaire de faibles productions agricoles influent directement sur le vécu des populations dans les villages nigériens. Ils sont nombreux les jeunes hommes et femmes qui quittent leurs terroirs d’origine pour les grandes villes dont Niamey en quête d’une vie meilleure, selon une étude de l’Organisation Mondiale pour les Migrations (OIM) publiée en 2020. 

Face à l’ampleur de la désertion des villages par les jeunes qui la considèrent comme une stratégie d’adaptation face aux changements climatiques, des jeunes volontaires se sont engagés pour inverser la tendance en s’investissant dans l’entreprenariat agricole et l’agro-écologie.

‘’Dialogue Migration’’ vous propose une immersion à travers cet article au cœur du carrefour changements climatiques, faible production agricole et migration.

La situation des déplacements internes et externes au Niger

La population nigérienne est estimée à environ 24 millions d’habitants avec une population agricole de 16 4 60 994 personnes et la majorité de cette population vit sur la bande sud du pays. C’est cette zone qui est propice à l’agriculture (principale activité des nigériens).

Selon une étude de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) menée en 2020 dans le cadre du Projet une meilleure prise en compte du lien entre migration, environnement et changements climatiques dans les politiques publiques au Niger, sept sur dix migrants internes attribuent la cause de leurs migrations à l’insécurité alimentaire.

La faible production agricole : un facteur favorisant la migration interne et internationale

Pays sahélo-saharien, le Niger est confronté depuis un certain temps aux effets liés aux changements climatiques. Un phénomène qui a une répercussion directe sur la production agricole dans certaines zones du pays réputées être des zones de grande production céréalière. En 2022, la balance entre la production céréalière sèche (mil, sorgho, maïs et fonio) disponible établie à 2 859 094 tonnes et les besoins des consommations pour ces 4 produits estimés  à 4 256 775 tonnes dégageait un déficit brut de 1 397 680 tonnes, selon le rapport annuel d’évaluation de la campagne hivernale 2021-2022.

De 2008 à 2020, la production agricole a connu des fluctuations de par les régions du pays. Entre 2008 et 2020, la production agricole des régions comme Zinder, Maradi ou encore Tahoua a connu une baisse. Au motif de cette chute de la production se trouve la mauvaise répartition de la pluie et la dégradation des sols.

Ces baisses de rendements agricoles ont eu une répercussion directe sur la vie humaine dans ces localités. La principale conséquence perceptible en est la désertion des villages par les jeunes hommes comme femmes. 

Pour limiter l’exode rural, des volontaires se sont engagés pour fixer la population surtout la jeunesse à travers des activités de récupération des terres.  

Engagement des Organisations des volontaires pour améliorer la résilience des populations face aux chocs liés aux changements climatiques

Au-devant de ces initiatives, une Organisation non gouvernementale dénommée ‘’Jeunes Volontaires pour l’Environnement (JVE)’’. Depuis 2012, cette organisation, animée par des jeunes, mène des sensibilisations sur l’Agro-business avec comme concept l’agro-écologie. Par ces initiatives, JVE ambitionne de fixer les jeunes dans leurs villages en faisant d’eux des entrepreneurs pour le développement local. 

Cette approche se justifie, selon Ayouba Sani, co-coordinateur de l’ONG JVE par le fait que «les gens ont adopté la migration comme stratégie d’adaptation et que quand on a une saison des pluies censée durer trois mois mais qu’au bout de l’année, on n’a que  quatre semaines d’hivernage qui ne peuvent pas suffire pour abonder en récoltes et permettre aux familles de tenir pendant les neuf (09) mois à venir. Au Niger, la principale activité pour pouvoir prendre soin de sa famille reste l’agriculture». 

«Au Niger, nous sommes confrontés à une crise humanitaire, climatique et sécuritaire. La solution à tout cela est d’agir», conclut Ayouba Sani, co-coordinateur de l’ONG JVE.


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